Eric Lejeune nous raconte son Scott Trial

Eric Lejeune (le frère d'Eddy) participait samedi au Scott trial avec le but d'être le premier licencié Français ( il est licencié à l'AMC Grasse) à finir l'épreuve, il nous raconte ...

 

 

L’ AMC GRASSE au SCOTT TRIAL 2014
Ils sont vraiment fous ces anglais !
Pour le 100ème anniversaire de l’épreuve, les Anglais avaient concocté une édition particulièrement difficile où la pluie de la nuit n’a rien arrangé.
132 km pour 76 zones, jalonnées de 6 ravitaillements.
1er départ à 9 H pour une moto Scott de 1926, 2 temps, bicylindre à refroidissement liquide, moto en droite ligne, sortie de musée et mise en route par Sammy Miller en personne.
J’ai retrouvé le pilote après la première rivière, en panne. Ils sont fous ces Anglais de mettre une telle pièce de collection dans la boue.
Pour Sylvain Fromont et moi, la journée s’annonçait très dure pourtant. Le défi d’avoir enfin un pilote licencié français à l’arrivée. Imaginez que Lampkin, le meilleur performer de la journée rentre 34 pts, Alex Wigg, 61 points, cela donne le niveau de difficulté des zones sachant que 7 zones sur 10 sont tracées dans un Canyon et que donc, il faut obligatoirement passer la zone pour continuer la course. Notre niveau 53+ étant ce qu’il est, cela donne une idée de la somme d’énergie perdue juste pour réussir à s’extraire de chaque zone. Pour ma part, je rentre un score de 290 pts soit 3.8 par zone de moyenne avec malgré tout 5 zones à zéro, ajoutez à cela des rivières à traverser à longueur de journée avec de l’eau jusqu’à hauteur de selle. (Lampkin y laissera 15 minutes dans une noyade de sa Gas Gas)
J’avais fixé un timing de 7 heures que j’ai tenu à peu de chose près, jusqu’au ravitaillement 4 mais malheureusement, le physique n’a pas suivi et le ravitaillement 5 et 6 ont été pour moi un véritable chemin de croix et ma moyenne a fortement chuté. J’ai finalement bouclé les 193 km en 8 H 15 min, soit 45 min après le temps limite.
La moto a tourné comme une horloge et mon neveu, venu avec nous avec une autre Cota 4RT pour l’assistance rapide a simplement eu à nous donner à boire et à manger.
Sylvain, pour sa part, était parti sur un rythme plus élevé que moi. Il comptait 20 minutes d’avance au ravito 4, ce qui pouvait peut-être lui permettre de rentrer dans les temps.
Malheureusement, un soleil par l’avant, suivi d’une deuxième chute 3 minutes plus tard et ce, juste avant le ravitaillement 4, ont eu raison de ses cervicales et c’est la mort dans l’âme, mais prudemment, qu’il a décidé l’abandon, se rendant bien compte que dans cette course de fous, et vu notre niveau 53+, si tu n’es pas à 110 % de tes capacités physiques, ce n’est pas la peine !
Je félicite Dominique Guillaume, le Suisse, qui à sa première participation, réalise l’exploit de finir alors que le matin de la course, j’ai constaté qu’il n’avait rien reconnu le jour avant, et ne savait pas trop où se trouvait les ravitaillements.
Bravo à lui !


Eric Lejeune


YouTube