En revenant d’Auron ou nous avons pu faire un bilan sur les forces en présence, et insister sur l’environnement (voir article ici ) de ces nouvelles motos, nous voudrions aujourd’hui faire le point sur les machines présentes sur cette course
Parmi toutes les motos présentes sur cette première manche du championnat du Monde E Trial à AURON trois sont actuellement commercialisées, la EM Sport 2019 de chez Electric Motion que pilotait Jérôme Delair, la Gas Gas TXE que pilotait Loris Gubian et la Mecatecno aux mains de Joan Cordon
Pour celle de Jérôme qui dispose du même nouveau moteur et du même nouveau contrôleur que le prototype « Epure » présenté ce week end à Auron et dont on a vu le potentiel aux mains de Christophe Bruand, pas de problème elle est est dispo contre 7200 Euros.
L’Epure est un prototype qui vient de valider sa fiabilité sur cette manche de championnat du Monde (4 motos et aucun souci mécanique ! ) elle est en cours de développement et la série ne sera pas dispo avant l’année prochaine .
La moto de Loris Gubian devrait être disponible dans quelques semaines, annoncée a plus de 12000 Euros et sans homologation au contraire de sa rivale Française, elle peut se prévaloir d’une boite de vitesse.
Mecatecno a ouvert les commandes de sa « Dragon Fly » sur son site aux prix de 10000 Euros ,elle aussi possède une boite à vitesse mais pas d’homologation.
Pour ce qui est des autres motos présentes il y avait la « On Racing Trial E » pilotée par David Oliver Blasco , un protoype sur base de Gas Gas TXE qui est l’œuvre d’un artisan mais qui n’a pas vocation ( a priori) a être commercialisée et bien évidemment la Yamaha TYE avec laquelle Kenichi Kuroyama a remporté l’épreuve.
La Yamaha TYE est un prototype , nous l’avons bien sur déjà écrit et il n’est pas question pour le moment que Yamaha de la commercialiser et pour cela il y a de très bonnes raisons, certes d’une efficacité redoutable , la belle bleue bardée de carbone atteindrait un prix astronomique , mais surtout elle possède un défaut majeur , son manque d’autonomie , à Auron les Japonais étaient obligés de changer la batterie toutes les 4 zones quand les Electric Motion faisaient un tour complet avec 20% d’énergie consommée sur leur batterie ! Et le parcours ne faisait que 4 kilomètres ! Vivement un règlement imposant un tour complet avec une seule batterie !
Alors que faisait Yamaha , son patron « Monde » et son patron « Europe » et la vingtaine d’employés sur ce championnat du Monde ? Ils sont venus chercher un titre dans une des premières disciplines motocycliste électrique et se donner l’image de l’innovation, de la performance pour vendre dans le futur très proche des produits urbains électriques. Il y aura peut être un jour une TY Electrique commercialisée, mais elle ne ressemblera en rien à celle qui a gagné la manche d’ouverture du championnat du Monde E Trial ce week end à Auron.
Loris Gubian et Christophe Bruand ont montré que leurs motos respectives étaient au niveau de la Yamaha en performance pure, mais elles ont aussi démontré que leur autonomie (notamment la EM) pouvait en faire une vraie alternative pour faire du trial de très haut niveau. , il reste à la FIM à faire un règlement avec un cahier des charges qui correspond à la réalité d’un acheteur lambda qui compte faire un trial sans devoir changer de batterie au milieu des bois ! Mais c'est vrai qu'on ne peut pas en vouloir à la FIM qui n'a pas pu anticiper la rapidité des progrès de cette nouvelle discipline.
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