Toni Bou : Interview

03/02/2012 il y a 12 années

Quelques heures avant l'épreuve de Toulouse , Toni Bou répond aux questions de la Dépêche du Midi

 

Le phénomène catalan n'a que 25 ans. Mais il a déjà presque tout gagné : dix titres mondiaux, 37 de ses 56 grands prix outdoor, 22 des 29 grands prix indoor. Et ce n'est pas fini !

Sur la planète trial, il y a des jours où il doit se sentir seul… Toni Bou est un phénomène, qui éclipse déjà ses prédécesseurs, les légendaires Jordi Tarres ou Dougie Lampkin.

Le pire, c'est que ce n'est pas fini. Rencontre avec le plus grand champion de trial de tous les temps, qui vient de s'imposer sur les trois premières manches du Mondial 2012, qui s'estime satisfait de son niveau de pilotage en ce moment et qui n'a qu'une envie, trouver ses limites pour faire encore mieux. ça tombe bien, il y a quelque chose de prévu à son intention ce soir au Zénith de Toulouse, où les cinq meilleurs mondiaux sont au départ.

Toni, existe-t-il une épreuve que tu n'as jamais gagnée ?

Non. Je pense que non, attends, je vérifie. Non, j'ai gagné partout, que ce soit en outdoor ou en indoor.

Faut-il être catalan (Bou, Raga, Cabestany, Fajardo, Tarres) pour faire du trial ?

Non, puisqu'il y a eu Lampkin. Et Fujinami, mais qui vit depuis quinze ans à Barcelone. C'est peut-être plus facile pour nous autres, parce que toutes les usines ou presque sont ici. Il y a forcément une tradition, oui. Mais ce n'est pas dû au vélo trial, moi, je n'en ai jamais fait. Si les pilotes espagnols sont aussi bons, c'est que notre fédération travaille très bien auprès des jeunes.

En mai 2011, tu as roulé au Nou Camp pour soutenir le Barça avant sa finale de Wembley. Pourquoi ?

C'était une idée de mon sponsor, Repsol. Ils cherchaient quelque chose d'original, de spécial, et ils ont trouvé cette exhibition, retransmise dans un premier temps à la télévision catalane. C'était extraordinaire, j'ai roulé dans les coursives, les escaliers, les travées, mais pas sur la pelouse, hein ! Et comme les images étaient fantastiques, enfin, je trouve, c'est ensuite passé partout.

En principe, ton suiveur ne t'accompagne jamais dans les zones, pourquoi ?

C'est très rare, en effet, mais c'est déjà arrivé. En principe, je ne veux personne, mais je le décide au dernier moment.

Tu as gagné cinq fois de suite à Toulouse où tu es le chouchou du public. Cette salle t'inspire ?

Non, ce n'est pas vraiment ça. D'abord, je veux gagner partout, c'est comme ça. Je fais du trial, je veux gagner. Je fais du football, je veux gagner. C'est mon caractère qui est comme ça.

Ensuite, il y a deux indoors très importants pour moi, celui de Barcelone, chez moi (N.D.L.R., le 5 mai prochain, au Palau Sant Jordi), et celui de Toulouse. Je sais que c'est le plus ancien d'Europe, mais je sais aussi que Bernard trace toujours quelque chose de spécial. Et ça…