De la Rando a la clandestinité


Tout est parfait, presque tous les copains ont pu se libérer, du soleil et des éclats de rires inondent la petite cour ou nous prenons un petit café.

 


 Tout doucement la petite colonne  dont je prends la tête se met en route, je ne roule pas trop vite et pourtant une partie de la fine équipe se perd, vite retrouvée on s’érige une règle a chaque intersection, on attend son suivant.
Très vite je me rends compte que le timing que j’avais prévu devra être chamboulé, on s’arrête souvent et le rythme est beaucoup moins soutenu que prévu. Dés qu’on attaque des chemins un peu « costauds » il faut s’attendre et quelquefois aider les plus en difficulté.

 


On mange les paysages  à pleines dents, on s’arrête, on s’improvise des zones, le bonheur total.

 


Allez une petite dernière difficulté, un chemin de chèvres  bien raide avec des lacets si serrés que quelques un  s’y feront  des nœuds.
Il est bientôt midi, et les trois heures de motos  vous rappellent que votre corps aime aussi a être ravitaillé. On est en train d’en discuter quand deux petits jeunes  en vélos s’arrêtent a côté de nous pour nous prévenir que la police de l’environnement fait des contrôles quelques kilomètres plus loin.


Pour moi c’est un vrai choc, bien sur je savais que ça existait, mais je pensais bêtement qu’ils ne s’en prenaient qu’à des motards qui roulaient dans des forêts de l’ONF, des parcs protégés, qui prenaient des chemins ou il était bien indiqué l’interdiction.

 


Et voilà que tout d’un coup j’apprends que je ne peux plus rouler sur des chemins que j’emprunte depuis plus de vingt ans.
On me vole ma liberté.
Je suis dégouté, je rentre avec tous mes copains dans la clandestinité et on se tire ailleurs dans un maquis ou ils sont pas près de nous trouver !

PS je viens de m’inscrire comme militant au CODEVER