J’ai fait l’openfree de La Mongie

 
 
Parce que je ne roule presque plus en compétition et que ma dernière expérience de l’openfree remontait à … 6 ans  ,(Openfree de Colombier le Vieux), il a fallu tout le talent de persuasion de Bernard Estripeau pour me convaincre de faire près de sept heures de route pour participer à l’openfree de la Mongie.
La météo est pas terrible, le plafond est bas et le brouillard risque bien de nous tomber dessus. Un peu plus de 80 pilotes ont malgré le mauvais temps annoncé fait le déplacement et c’est bien pour une région ou le trial  est très peu pratiqué en compétition. Beaucoup de clubs se sont désinvesti  et par manque de compétitions les locaux ont fini par aller voir ailleurs. Le premier départ est fixé à 10 heures, cool pour rester un peu plus sous la couette. Avant le dit départ  petit briefing par maitre Estripeau qui revient un peu sur le règlement mais qui met surtout en garde les pilotes  afin d’éviter toutes les zones humides pour éviter tout contentieux avec la préfecture. C’est vrai qu’un tel terrain pour pouvoir « zoner » ça mérite d’être respecté et ce le sera.
J’avais le souvenir d’un règlement compliqué et en trois phrases, Bernard éclaire les novices. L’ambiance est bonne enfant et dans la queue qui attend pour le départ , chacun peut discuter avec les meilleurs pilotes Français qui ont fait le déplacement. Courir dans les même zones que Ferrer, Gubian ou encore Dagnicourt , faut avouer que c’est sympa.
Départ toutes les minutes, et temps de course de 6 heures.
Le premier tour est un tour d’essai qui vous permet de construire votre course, on  rentre dans la zone a pied et on se fait «  sa zone »  en fonction de son niveau, il y a des portes rouges à 10 points , des bleus à 5 points et des vertes à 2 points. Mais ne pensez surtout pas que selon votre niveau vous allez vous faire que les portes vertes si vous êtes débutant, certaines portes rouges par exemple sont accessibles à tous les niveaux et c’est bien ce qui fait tout le charme de l’épreuve.
Ma stratégie est celle ci, sur ce tour d’essai, j’essaie ce qui me semble « sortable, mais pas facile ». Si ça passe tant mieux on gardera pour les deux tours suivants si ça passe pas on essaiera des trajectoires plus faciles que j’ai repéré.
Beaucoup de mes camarades de zones ont la même stratégie et les échecs sont d’autant plus nombreux que la rosée des prés a rendu l’herbe (eh oui on roule sur les pâturages) hyper glissante. Cette stratégie me permet de m’apercevoir que j’avais les yeux plus gros que le ventre et qu’il va falloir sérieusement réduire la voilure sur le second tour.
Mais avant les tours suivants pose déjeuner offerte par l’organisation, l’occasion pour les pilotes de discuter dans la bonne humeur de leur matinée.
Deuxième tour , cette fois , ça compte pour de bon , plus le droit de repérer et la difficulté et de se rappeler de la zone , heureusement , les zones sont larges et intuitives et en remontant le long de la banderole on enlève vite ses doutes. Et puis, et ça m’est arrivé, si vous oubliez une porte, c’est beaucoup moins grave que dans un trial classique, puisque ce n’est pas un échec mais juste les points de la porte qui ne vous sont pas comptés.
Petit Rappel le but est de marquer le plus de points, donc de passer le maximum de portes et éviter de poser des pieds qui vous ôtent les 10 points de bonification  pour un parcours sans faute, pour 1 pied vous n’obtiendrez plus que 7 points de bonification, 2 pieds 5 points de bonification, 3 pieds 2 points de bonification ,0 points à 4 pieds et au delà. Et dire que j’ai entendu que c’était compliqué ! Il faut vraiment ne pas avoir voulu s’y intéresser pour trouver ça compliqué. J’avoue vouloir « assurer » mes passages en prenant le moins de risque possible et m’octroyer ainsi a chaque fois un joli bonus. Résultat je pose malgré cela des petits pieds qui entament mes bonifications et mon score total est bien maigre. Mon deuxième tour sera un peu meilleur et se termine dans un brouillard si épais que sur la ligne de départ des zones on ne voit  pas la fin de la zone !  Et que dire de l’interzone ou a du mal a trouver les zones. Bon c’est pas tout mais faut quand même arriver  dans les temps ( 6 heures de course).
Dernière zone typée indoor devant tout le team Sherco qui m’encourage à tout rompre, grosse pression et piètre démonstration. Un rapide coup d’œil sur la grosse télé qui donne les résultats en direct , bon va falloir faire mieux demain .
Dimanche changement de temps, il fait super beau, changement d’interzone , on va monter jusqu ‘a 2400 mètres et bien sur que des nouvelles zones. Bernard Estripeau en grand organisateur nous a mis l’eau a la bouche le samedi pour mieux nous enchanter le Dimanche. L’interzone et somptueux, on monte par une petite piste bien pentue pour arriver a un col ou le boss nous a planté une superbe zone avec vue sur le pic du Midi, mémorable. Après ça on redescend dans la vallée par les pistes de ski tout schuss. Honnêtement ,, ça pas du être difficile de tracer les zones tellement l’offre est importante .  Vraiment que du bonheur, je fais mes trois tour ( le premier est comme la veille un tour d’essai)  le sourire aux lèvres, pas de bouchons. Je remarque tout de même que le niveau est plutôt meilleur que sur un trial de ligue classique, mais c’est pas Un souci puisque c’est moi qui me choisi mes zones. Pas mal de jeunes, le public de l’openfree est plutôt jeune et talentueux. Mais toutes les générations sont là, et à tous ceux qui ne sont jamais allé sur openfree  parce qu’ils ont l’impression que c’est compliqué, détrompez vous , c’est tout le contraire.
Arrivé cette fois avec 10 minutes de retard ( voilà ce que c’est de s’arrêter toutes les 5 minutes pour vous faire de belles photos ) je me satisfait de ma progression , sur les 4 tours de ces deux journées mon score c’est a chaque fois amélioré, progresser a mon âge voilà qui est réconfortant !
Conclusion , j’ai vraiment beaucoup aimé cette 6ème édition de La Mongie et je ne saurai que trop vous encourager a vous y inscrire l’année prochaine,vous allez vous régaler des zones, de l’interzone de l’ambiance a la fois bonne enfant et rigoureuse.
J’ai beaucoup aimé la formule openfree parce que j’ai pu faire ce que je fais tous les dimanche matin quand je m’entraine, je me suis tracé mes zones a mon niveau. J’ai trouvé l’idée d’être récompensé en points plutôt que d’être sanctionné plutôt sympa. Enfin j’ai beaucoup aimé la convivialité et le bon esprit. Pas vu une contestation, faut dire que le travail des commissaires est lui aussi très simple grâce au petit boulier qui permet de compter les portes.
Plus de 600 pilotes on testé cette saison la formule openfree, et vous c’est pour quand ?
Il vous reste deux épreuves cette saison , ce sera le é Septembre à Aydat (63) )au sud de Clermont Ferrand et sur deux jours à Allassac les 22 et 23 Septembre