Vous êtes trop forts !


En tout cas ceux qui arrivent a faire correctement un jump, pensez ils se prennent plus de 4 G !
 Allez après notre page d’histoire la semaine dernière, voici  une petite page scientifique grâce à Paul Pujol
:

J'ai réalisé en marge de mes activités professionnelles à l'aide d'une instrumentation conçue pour étudier les contraintes physiologiques auxquelles sont soumises les pilotes en voltige aéronautique


Ce court essai à l’aide de l’instrument conditionné dans une ceinture lombaire montre que l’instrument est pertinent. Des mouvements rapides, de l’ordre de la seconde, difficilement analysables à l’œil nu, peuvent être non seulement décomposés mais aussi mesurés avec précision en temps et en intensité suivant trois axes du mouvement.


Les accélérations représentées sur les graphes joints sont données en nombre de G <1G représentant la gravité terrestre moyenne = Vous ressentez un G au

repos>


Il est à noter que les accélérations mesurées sont relativement élevées <supérieures à 4G> malgré la faible amplitude des mouvements ; ceci tient au fait que le corps est opposé à la moto pour déclencher des rebonds rapides de celle-ci par retour élastique du châssis, des suspensions et des pneumatiques.


Pour info : un sauteur en hauteur comme un basketteur de la NBA peuvent produire une détente à près de 7 G... Mais ils ne tirent pas une moto !

 

Pour comparer ce qui est comparable, nous avons placé nos enregistreurs sur une ER6n de la coupe Kawa-MotoRevue à LEDENON


L'accélération résultante maxi ne dépasse pas 2 G avec une valeur maximale de l'accélération longitudinale un peu supérieure à - 1G au freinage, ce qu'un trialiste aurait bien du mal à faire


A comparer aux 4G enregistrés sur un simple jump réalisé sur un parking, entre un mur et un trottoir :)


S'il fallait le démontrer, le trial à haut niveau est un sport exigeant la réalisation de mouvements complexes et coordonnés, nécessitant vitesse et puissance, développés dans la continuité de situations d'équilibres instables, tout aussi difficiles à gérer qu'une courbe négociée à 200 km/h


Paul PUJOL