Epique trial d'Olivet

Philippe Chaline nous raconte le trial d'Olivet , une épreuve bien spéciale !

 

Superbe dimanche 10 octobre 2021, en petit comité, dans deux domaines exceptionnels au bord de la rivière du Loiret, loin des mânes de Coullons et de Bacon, sièges anciens des compétitions organisées par feue l’ASFD, club de l’Orleanais Cyril NEVEU, d’abord trialiste accrocheur, puis brillant enduriste, et vainqueur du Dakar.
On espérait un cadeau surprise...
Hélas, son propriétaire craignant pour l’avenir,  un usage sauvage d’une immense carrière à l’orée de la Sologne, cette surprise tant espérée d’un terrain supplémentaire ne s’est pas concrétisée .
Avant de poser(difficilement pour 90 % des pilotes)pour la photo d’une partie de La famille, sur  l’énorme tronc tombé naturellement, on s’est confronté pour commencer, chez l’aimable châtelain, voisin de notre hôte, en un concours de distance en roue arrière . L’espoir montant de la ligue du centre Antoine Ully, après s’être échauffé en courant derrière sa Gas, l’a remporté en beauté, allant jusqu’à s’élancer en 5e.vitesse et finir par un rush à près de 80km/h.
En fin de matinée: slalom chronométré dans la hêtraie rubalisée du vicomte. Antoine à nouveau, caracole en tête avec 57´’47´´´tandis que le dernier fait plus d’une minute et 17 secondes.
Après cette matinée ludique voire enfantine : barbecue au chaud soleil de midi, puis on repart cette fois pour de vraies zones dans de vraies pentes, parfois vertigineuses. Devinez qui fait le show, devant les très beaux restes de Pascottini,  ancien champion de Normandie sur une antique Beta : encore notre barbu de La Chapelle Saint Mesmin qui devient, de plus en plus aérien d’année en année, multipliant les déplacements des deux roues pour le moindre virage en dévers, allant jusqu’à tenter de grimper une souche impressionnante en sortie du ruisseau rocheux,etc...Et y réussir !
En revanche,  moins à l’aise dans le très long bourbier final où les anciens,  hilares, souvent à fond de 4 voire cinq, ont vite compris qu’un élan permettait d’en franchir les trois quarts, mais que la fin exigeait de bonnes jambes,  après une étude millimétrée, trop souvent éludée en cette fin de journée. D’autres comme Guy de Montmarin, se sont étalés très tôt dans la boue(mais dans la joie) oubliant que l’entrée de zone,en courbe à droite, glissait comme du verglas.
Les pilotes qui ont connu les bourbiers sancerrois, sarthois ou solognots n’ignoraient certes pas qu’il y a une part de chance,ou de risque, surtout dans la boue liquide. Qui se souvient  de Martin Lampkin au pied de Sancerre qui se venge en arrosant ses spectateurs moqueurs après s’être étalé dans une fange devenue quasi insondable aux 2 e et 3 e tours? En revanche, à olivet il fallait surtout éviter les ornières en apparence rassurantes car d’une profondeur connue, mais qui nuisaient au guidage de la roue avant. Une science en perdition (sauf en cross et enduro) avec la disparition des vrais interzones . Beaucoup pestaient contre eux, mais ils offraient une plaisante balade, permettant de découvrir sans pression excessive de supers panoramas, comme dans le Saint Léonard des Bois du France puis du Mondial, Saint Georges du Rosay de la grande famille Gouin, etc..ou actuellement les deux jours du Perche. Feu le champs de tir des Marsoins d’Auvours était certes moins inspirant, mais son désert ne manquait pas de charmes.Nostalgie,  quand tu nous tiens...
A l’an prochain.
On essaiera d’annoncer l’événement plus tôt, mais notre équipage s’est bien amusé, sans pression, et gratuitement ..

Philippe Chaline, né 25 mai 1955.


Philippe CHALINE