5 jours du Verdon
Sixième édition des Cinq Jours du Verdon :
Jordi Pascuet à la lutte jusqu’au bout
Tout a commencé par un premier trial indoor à Digne-les-Bains. Presque 1000 personnes réunies au Palais des Congrès pour applaudir les pilotes qui allaient animer les Cinq Jours du Verdon version 2003 : le champion de France, Bruno Camozzi, venu dans les Alpes « pour gagner », Jérome Béthune, rêvant de prouver que la relève est enfin là, Fumitaka Nozaki, en démonstration permanente, Frédéric Bochet et Grégory Eyries, venus là avant tout pour se faire plaisir, Jordi Pascuet, enfin, discret mais redoutable.
Mardi, près de 130 concurrents sont partis à la découverte des Alpes-de-Haute-Provence. Ils en prendront plein les yeux dès le premier jour. Patrick Féraud, alias Maya, leur a concocté un programme de haute volée. Les minutes de retard s’accumulent, le temps est neutralisé. Jérome Béthune étonne et remporte la journée. Sur le parcours bleu, l’Espagnol Carlos Casas marque déjà les esprits tandis que sur le parcours vert, c’est le journaliste italien Mario Candellone qui s’en sort le mieux.
Alors que la randonnée internationale s’enfonce dans le Verdon, un troisième larron étranger reprend la main : Jordi Pascuet, tenant du titre, réalise une journée sans faute entre Barrême et Saint-André-les-Alpes. Une bonne façon de saluer l’arrivée de son jeune compère de chez Gas Gas, Jeroni Fajardo, qui partagera l’aventure durant deux jours. Il sera seul à tenir tête à Pascuet lors de la troisième journée où les concurrents poseront leurs valises le temps d’un repas sur la place de l’église de Thorame-Haute. Camozzi marque le pas avec cinq pénalités concédées.
Les Cinq Jours pénètrent alors dans le Haut-Verdon et les paysages rivalisent de beauté. Malgré la fatigue accumulée, le bonheur des concurrents va en grandissant, loin des pérégrinations des leaders, Pascuet et Camozzi. L’ultime journée atteindra son sommet dans le Val d’Allos : un site superbe et des images surréalistes des motos grimpant toujours et encore sur les pentes d’une montagne qui s’offre à eux.
Du côté des experts, l’ultime round est somptueux avec des zones de niveau mondial. Pascuet vacille dans la matinée en posant huit pieds, Camozzi est devant à midi. Pour tout le monde, la course est jouée. L’Espagnol jouera son rôle jusqu’au bout et fera un zéro dans l’après-midi, toujours persuadé d’avoir perdu son titre. Le champion de France en posera trois : il s’incline. Pascuet s'impose (il était tellement sûr d'avoir perdu qu'il était déjà sur la route quand il a appris sa victoire. Il avait un show en Andorre à 22 h, il s'est donc dépeché de déguerpir !). Béthune termine deuxième après un beau duel avec Nozaki, 28 points contre 32. Cinquième, Bochet 69. 6, Eyries 73; 7. Berlatier, 88; 8. Walker 126, 9. Juan 132.
En senior 2, Carlos Casas devance Jean-Michel Bayle. En senior 1, Julien Piquet termine seul. En Senior 3, François Fernandez s'impose devant Stephen Walker et Ivan Tuscher. En vétérans bleu, Barry Roads gagne. En vétérans vert, c'est Mario Candellone. En initiation, victoire de Patrick Garcia. Seule féminine engagée, Elizabeth Kasper.
Jusqu’au bout, toujours plus haut, l’édition 2003 des Cinq Jours du Verdon aura marqué les esprits.
Stephanie Billard