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Les deux manches du championnat du Monde qui se dérouleront les 24 et 25 Juin à Ales vous permettront d'admirer la nouvelle star du trial Mondial : Laia Sanz,cela n'est pas passée inaperçu auprès de Jean Marc Crumière qui vous fait un portrait de la belle.
Lors de la prochaine manche du championnat du monde de trial, les trialistes, pilotes professionnels
franchiront des obstacles naturels plus impréssionants les uns que les autres. Ils passeront notamment
sur de gros rocs de pierre et monteront au sommet de falaises aux inclinaisons vertigineuses.
L' Espagnole Laia Sanz est engagée Elle a commené le sport moto très tôt
car son père et son frère étaient des pilotes passionés. A l'age de 4 ans, Laia pratiquait déjà le trial
dans la campagne espagnole, puis, à 7 ans elle entra dans la compétition. Son entraînement dès lors
incessant et son talent incontestable ont fait de cette pilote une gagnante capable de concourir avec
les trialistes hommes et parfois même de les battre. "Je suis à l'aise lorsque je cours contre des
hommes. A vrai dire, c'est ce que j'ai toujours fait donc j'y suis tout à fait habituée" déclare-t-elle.
Agée de 19 ans, Laia Sanz est la seule pilote féminine de la catégorie junior du championnat du
monde. Néanmoins elle fait partie des meilleurs pilotes de cette catégorie. Actuellement 5ème au classement de la coupe du monde junior, elle vise pour la 1ère fois une entrée dans le top-trois.
Le trial est un sport qui plonge les pilotes dans une course parsemée d'obstacles tels que des rochers,
des falaises, pentes à très forte déclivité etc. Les concurrants sont alors jugés sur leur équilibre, leur
athlétisme ainsi que sur la maîtrise et le contrôle qu'ils ont sur leur moto.
Sport extrême mal connu, bien que la France ait déjà eu deux champions du Monde, le trial est
devenu assez populaire en Europe grâce au trial indoor, et tout particulièrement en Espagne.
L'attaché de presse de la Fédération Internationale de Motocyclisme, l'Anglais Jake Miller, observe
l'accueil chaleureux fait par les pilotes à leur acolyte féminine Laia Sanz : "Ces derniers temps, Laia
a bénéficié d'une couverture médiatique plus importante encore que la combinaison de celles
accordées à Lampkin et Fujinami les deux derniers champions du Monde Mais cela est tout à fait
positif pour le sport. Les autres pilotes la traitent en égal. Ce n'est pas par ce que c'est une fille
qu'elle bénéficie d'un quelconque traitement de faveur, si ce n'est de fermer les portes quand elle se
change ! Malgré cela, lors des compétitions on rencontre désormais des pilotes qui refusent de courir
par peur de ne pouvoir relever la tête s'ils étaient battus par une fille…"
Après avoir travaillé sur sa capacité d'adaptation cet hiver, Sanz a beaucoup moins de difficultés à
faire face à la rigueur imposée par deux jours de compétition motocycliste et elle s'est déjà bien
adaptée au nouveau moteur 4 temps de sa Montesa.
"Laia est phénoménale" déclara l'an passé Claire Ahlers, organisatrice de la manche de Spirit
Mountain (Etats-Unis). "Je trouve ce qu'elle fait admirable. Elle concours contre des hommes.
J'aimerai voir d'avantage de femmes faire cela. Si vous vous en sortez bien parmi les hommes, cela
prouve que vous êtes une bonne trialiste, et que vous attachez peu d'importance aux différentiations
faites entre les genres. Laia est si forte qu'elle n'a pas besoin de se cantonner aux catégories
féminines."
Sanz a gagné les 5 championnats du monde féminins. Ces derniers ne sont pas aussi suivis que les
masculins mais Sanz continue sur les deux tableaux et affirme que le trial féminin est en pleine
expension. "Maintenant qu'il y a un championnat du monde féminin, les femmes entre dans la
compétition plus tôt qu'auparavant et je suis sure qu'il y aura encore plus de pilotes feminines dans le
futur"dit-elle.
Jean Marc Crumière