Suiveur à la coupe des Provinces

Notre equipe ! de gauche a droite Jules Hudry,Guillaume Laniel,Olivier Albertin,Hudry père , ma pomme,Serge Puzin

 

 

 

 

Il y a quelques semaines je reçois un coup de fil de mon président de club et président de la ligue Dauphiné Savoie (Christian Demonteil), me proposant de suivre l'équipe de la ligue  sur la coupe des provinces. J'ai a peu près tout fait  dans le trial, bien sur pilote , bien sur commissaire , il m'est même arrivé d'être directeur de Course , j'ai souvent eu l'occasion de tracer des zones pour diverses compétitions , j'ai fait office de speaker, bref, je croyais avoir tout fait ou presque mais suiveur , ça je l'avais jamais fait.

Je vous avoue que j'ai cette fois j'ai un peu hésité, parce que l'organisation et moi ça fait deux, qui plus est je suis plutôt du genre distrait et de surcroit la mécanique et moi sommes un peu fâchés.

Rassuré par Christian Demonteil qui m'explique que mon rôle sera plutôt de " manager " le temps et le moral des troupes , je me laisse convaincre avec en arrière pensée l'envie de vous raconter cette épreuve vue par un suiveur.

Arrivé la veille vers 16 heures , tout le staff de la ligue m'attend , Christian Demonteil bien sur mais aussi notre président de commission trial au sein de la ligue un certain Claude Coutard.

Les pilotes sont déjà à l'entraînement et font connaissance, car s'ils évoluent tous les quatre dans la même ligue , ils ne courent pas dans la même catégorie et ne sont  pas de la même génération .

 Olivier Albertin et Serge Puzin  les deux pilotes S2 se connaissent bien , ils représentent l'expérience et ont tous les deux plusieurs coupes des provinces a leur actif.

Guillaume Laniel notre pilote S1 et Jules Hudry (pilotes Open) forment le binôme "  jeune ", de notre équipe.

Heureusement pour l'équipe je ne serai pas le seul suiveur, le père de Jules Hudry qui officie à ce poste depuis des années pour son fils sur le championnat de France mais aussi sur quelques épreuves du championnat du Monde est au top.

D'ailleurs je m'en aperçois rapidement, quand Olivier revient et me demande une clef de 10 et un tournevis plat  pour régler son embrayage, je m'aperçois que j'aurais du mieux préparer ma trousse a outils pour ne pas chercher pendant 2 minutes cette putain de clef de 10 planquée au milieux de 5 kgs d'outils . Quant au tournevis plat, j'ai carrément oublié de le mettre ( par contre j'ai 12 cruciformes)

Bref , c'est entendu, le côté mécanique c'est le père de Jules et moi mon boulot consistera a gérer le temps dans les zones ( 1mn 30s) et le temps total du trial (7 heures). Les encourager,les faire boire, manger.

Après les inscriptions direction le contrôle technique et là on est tous refoulé, motif : Pas de protection sur le guidon de nos motos, il faut dire que nous avons tous des guidons sans barre et que tous ces pilotes qui participent au championnat de France n'ont jamais été refoulé pour un tel motif, on tourne et on retourne le règlement et on décide de se plier aux exigences du contrôleur technique. Olivier Albertin est le seul a posséder au fond de son sac la protection spéciale pour guidon sans barre  (bien encombrante)

Nous sommes tous en train de chercher de quoi confectionner une telle protection, quand Claude Coutard propose une bonne grosse vielle paire de chaussette  un peu usagée, Serge l'adopte.

Les autres trouveront une mousse plus moderne (Merci Mr Laniel père)

La mousse de guidon sans barre "coutard"
La mousse de guidon sans barre "Laniel"

 

 

Une fois le contrôle, on décide avec Olivier de faire un petit tour juste pour jeter un coup d'œil rapide sur les zones et moi pour évaluer le temps passé dans l'interzone. Un interzone très long et c'est une gestion du temps forcement différente d'une interzone courte (ce qui est le cas ici)

Juste un coup d'œil car il nous faut être présent à 18h 30 pour la présentation des équipes.

On s'habille pour l'occasion aux couleurs de notre ligue. Chacun comparera les efforts vestimentaires des différentes ligues, des plus beaux avec le nom du pilote dans le dos aux moins bien lotis tels les Lorrains à qui leur ligue n'a pu que leur proposer des maillots de cross vieux de 10 ans.

Parmi les plus beaux maillots : les Auvergnats
le plus beau : le maillot de Midi Pyrrénée

 

 

 

Les ligues sont alignés les unes a côté des autres derrière une jeune fille porte drapeau et montent chacune a leur tour sur l'estrade présentées par le papa Berlatier toujours aussi lyrique quant aux qualités des différentes provinces.

Ca " chambre " un peu surtout après que Maya ,chef de file de la Provence annonce au micro avec un humour qui n'a pas convaincu tout le monde , qu'ils s'étaient habillé en noir pour assister à l'enterrement des autres ligues. Sifflets garantis…

Des cadeaux pleins les bras!

 

 

Petits cadeaux , appéro  et direction l'hôtel .

 

A  8h30 , on est de retour et je m'applique a poser un adhésif sur le réservoir de ma moto sur lequel est indiqué l'horaire de départ et l'horaire d'arrivée de la course .

Je n'oublie pas le chronomètre et de mettre ma montre à l'heure officielle de la compétition

Je fais le plein du sac à dos d'eau, de barres énergétiques et je n'oublie pas mon petit numérique pour vous ramener quelques photos.

 

Le départ et l'arrivée sur le réservoir, les temps intermédiaires dans la poche

 

 

9h50 C'est le départ, l'équipe prend un rythme qui consiste a laisser Guillaume ouvrir les zones, celui-ci nous fait très peur dés la première zone ou dans un virage hyper serré et dans un gros dévers il …cale. Le garçon s'affole pas, sort avec son pied le kick et démarre sans poser de pied a terre  ouf !

Guillaume court ensuite placer ses camarades.

Je me propose pour les assurer, mais aucun obstacle ne leur semble suffisamment dangereux pour nécessiter une aide en cas de chute. Les zones sont très bien tracées car ll faut qu'elles soient suffisamment difficiles pour que les pilotes S1 posent quelques pieds , mais pas trop dur pour des pilotes S2 . En fait elles sont techniques mais il n'y a pas d'obstacles impressionnants.

Le premier tour ne sera pas très bon,

Tous ensemble , tous ensemble ...

 

 

Entre les deux tours Olivier décide de rouler un peu moins vite et laisse ses trois camarades prendre un peu d'avance. Je reste avec lui et le père de Jules suit les trois autres.

 Tout de suite ça va beaucoup mieux, en roulant à son rythme avec des placements "  a lui " il fait un excellent second tour. Pour ma gestion du temps, aucun souci, un seul bouchon d'un quart  d'heure sur tout le trial et nous avons une heure d'avance  sur le timing que nous nous étions fixé. . Je me contente de l'encourager, de lui donner le temps dans la zone  et le ravitaille en eau et barres énergétiques. Rien de bien compliqué. Au troisième tour nous sommes revenus sur Serge et Jules qui sont "  bouchonnées " par l'équipe de Provence.

Ca me permet de prendre quelques photos de nos concurrents mais aussi de constater une certaine mansuétude des commissaires Provençaux vis-à-vis des pilotes de leur région.

Olivier roule mal, il est en proie a des vertiges, et pense abandonner, il s'accrochera pour mieux finir ce troisième tour.

Guillaume qui était partie devant a rendu son carton et revient nous rejoindre pour finir ce troisième tour, mais il est trop tard, on devra se contenter de la troisième place derrière la Provence et la jeune et sympathique équipe de Midi Pyrénées tous sur des 125cc.

 

 

 

 

En attendant les récompenses, un bon casse croûte et on refait le trial qu’on aurait forcement du gagner si….et si….. mais vous connaissez la chanson , vous vous la faites chaque fois que vous rentrez d’un trial !

 

Jean Finiels