Le 18 Mars, je manifeste

 

Le 18 Mars ,  je manifeste

Cette fois on est au pied du mur ( voir ci dessous la lettre qu'adresse le préfet du Puy de Dôme aux organisateurs des différentes épreuves tout terrain de son département), on ne doit plus tergiverser, le tout terrain est agressé violemment, il va mourir si l'on ne fait rien, nos autorités ne comprennent que le rapport de force, le 18 Mars montrons que nous sommes forts , manifestons !

 

Le CODEVER a déposé un recours devant le Conseil d'Etat, mais cette

procédure durera de longs mois. On assiste sur le terrain à une

recrudescence des verbalisations abusives, en particulier par les agents de

l'ONF et de l'ONCFS. Depuis notre visite au MEDD le 8 décembre dernier,

Nelly Olin a confirmé sa position dans un communiqué : les motorisés sont

une nuisance pour les autres usagers et les PDIRM5 représentent la seule

solution ! C'est ainsi que le MEDD confirme sa volonté de mettre rapidement

en place les PDIRM. L'objectif avoué est de restreindre drastiquement le

kilométrage ouvert aux motorisés. Ces circuits deviendront de fait les seuls

itinéraires où les randonneurs motorisés seront autorisés à circuler ! Car

en effet, loin de s'appuyer sur une jurisprudence solide, la notion de "

carrossabilité " ne peut s'appliquer qu'aux chemins d'exploitation et autres

voies privées. Les chemins ruraux (souvent improprement appelés " communaux

") sont par définition ouverts à la circulation publique. Les PDIRM ? Il

s'agit d'un parcage. Le MEDD nous a clairement confirmé qu'une fois les

PDIRM mis en place, les autres chemins, pourtant ruraux, nous seront

interdits. Bien sur, on peut rêver de PDIRM de plusieurs centaines de

kilomètres par département. Pour de nombreuses raisons, cela relève de

l'utopie : séparation des activités (les chemins inscrits aux PDIPR, déjà

balisés, ne pourront être repris par les PDIRM), aucune obligation légale

d'allouer des chemins (du goudron suffit), fortes réticences locales,

financement par les Conseils Généraux etc. Un bon exemple de ce qui nous

attend vient une fois encore du " laboratoire " alsacien. Le Haut-Rhin

travaille déjà à son PDIRM, qui se compose de 11 km de pistes roulantes,

dont 6 km de goudron ! Pourtant, le simple bon sens suffit à imaginer

quelles seront les nuisances engendrées par la concentration des activités

motorisées sur quelques dizaines de kilomètres de chemins rapides balisés :

bruit, poussière, dégradations, accidents… En conclusion, on peut dire que

les PDIRM sont l'exemple type de la " fausse bonne solution " : un

dispositif qui attire l'oeil (c'est "égalitaire" en

apparence) mais qui est conçu à la base pour ne pas fonctionner... Charles

Péot, porte-parole du CODEVER.

PDIRM: Plans Departementaux d'Itinéraire de Randonnée Motorisés

PDIPR: Plans Departementaux d'Itinéraire de Promenade et Randonnées(reservé

au pedestre).