Reflexion
Il y a quelques jours je lisais un article dans le magazine "Le Point" (n° 1792 du 18 Janvier 07) dont le titre est "Aux Armes, Citoyens" et qui traite des compensations volontaires de certaines personnes (ou entreprises) quant à leurs émissions de gaz carbonique. Cet article est illustré par une photo d'un avion et dans un coin la légende indique : "Paris - Antilles : 7 tonnes de CO² émises par passager".
Loin de moi l'idée de polémiquer sur les voyages aux Antilles, mais ce chiffre m'a poussé vers une petite réflexion en relation avec notre "chère" Nelly OLIN. Ne crois pas que je fasse une fixation sur cette personne mais comme je crois que nous sommes (nous les trialistes, enduristes et autres pratiquants des loisirs verts) en sursis, le temps de quelques élections, je ne peux pas m'empêcher de penser à la manière dont nous pourrions nous défendre... après les élections. En effet le pacte écologique de Nicolas HULOT risque bien de nous mettre en première ligne car nous serons, comme toujours, des proies faciles à jeter en pâture à la vindicte populaire.
Ce chiffre a donc retenu mon attention et j'ai tenté de faire un rapprochement avec une moto de trial. N'ayant pas pu trouver quel était l'émission de CO² d'une 250 cc trial, je me suis basé sur celui d'une petite automobile la Citroën C1 avec moteur essence 1 L. Sur la revue "Auto Bio" (que je recommande au passage) ils indiquent que les émissions de CO² de cette auto sont de 109 grammes par kilomètre.
Une telle auto avec passager pèse au moins 1000 kg et une trial tous pleins faits et avec un pilote doit arriver à environ 150 kg en moyenne. Si on fait l'opération suivante pour ramener les émissions de CO² d'une trial par rapport au poids, on peut poser l'opération suivante : (109 : 1000) x 150 = 16,35 gr. Ce chiffre pourrait être en théorie celui de notre 250 trial.
Si on part du principe que les rendements des moteurs à injection et les pots catalytiques sont plus efficaces, on peut imaginer que le rendement et le pot de notre trial sont 4 fois moins efficaces que la C1 et dans ce cas on peut estimer que l'émission de CO² de notre moto de trial est de : (16,35 x 4) = 65,4 gr par kilomètre.
1 tonne de CO² c'est 1000 kg.
1 kg de CO² c'est 1000 grammes.
Donc une tonne de CO² = 1000 x 1000 = 1 000 000 gr de CO².
En se référant à la légende de la photo du Point où il est indique 7 tonnes par passager : (7 x 1 000 000) = 7 000 000 gr.
Enfin, le moindre long courrier qui part pour les Antilles, avec le plein de passagers, emorte au moins 300 personnes.
On arrive donc au chiffre suivant : (7 000 000 x 300) = 2 100 000 000 gr de CO² pour un seul voyage (je ne tiendrai pas compte du voyage de retour !! :-).
Et là où tout devient intéressant c'est lorsque je compare ce chiffre au 65,4 gr de CO² émis par une 250 cc de trial à chaque kilomètre : (2 100 000 000 : 65,4) = 32 110 091,74 ... KILOMETRES !
Quand on sait qu'une trial roule moins de 1000 km par an (bien moins pour l'immense majorité) on obtient en arrondi :
(32 000 000 : 1000) = 32 000. Ce qui plus clairement signifie qu'UN SEUL ALLER aux ANTILLES POLLUE autant que 32000 motos de trial.
Les bonnes questions à se poser ne sont-elles pas :
- Combien y a-t-il de moto de trial qui roulent en France ?
- Combien y a-t-il de vols en directions des Antilles chaque... semaine !
Ainsi tu peux facilement constater que s'attaquer aux motos de trial pour juguler la pollution c'est vraiment un combat ridicule et idéologique !
Lors d'une interview sur M6 à l'émission TURBO, Mme OLIN avait avancé 3 arguments pour justifier sa circulaire, arguments que ne manqueront pas de mettre en avant nos détracteurs dans quelques mois, après les élections :
- La pollution.
- Le bruit.
- Les accidents.
Pollution : on voit bien en reprenant l'exemple ci-dessus que cela n'a pas de sens.
Bruit : peut-on comparer les nuisances sonores d'un 747 au décollage à celles d'une moto de trial : là aussi il n'y a pas photo.
Accidents : même si l'avion est probablement un des moyens de transport le plus sur, je pense qu'il y a bien plus de morts ces 20 dernières années suite à des accidents d'avions que sur une moto de trial (même si la comparaison est délicate du fait des nombres transportés peu comparables).
Aussi, je me demande quand même combien de personnes habitant aux abords de ROISSY ou d'ORLY aimeraient n'entendre que le bref passage de quelques motos de trial sur un chemin qui longe leur maison, plutôt que les centaines de décollages et aterrissages quotidiens ? Un chiffre : les Francilliens demandent à limiter le nombre des mouvements d'avions à 500 000 par an...
Bref, nous avons des arguments pour nous défendre si nous sommes attaqués à nouveau mais il faut que tous nous restions vigilents et ne pas accepter d'être traités comme des sous-citoyens. Aussi pour paraphraser Le Point : Aux Armes, Triallistes... le moment venu ! :-)
Bien amicalement; Jean-Michel Bellon.