Histoire : La Bultaco Sherpa T 250 Modèle 158

11/01/2009 il y a 16 années

Une sherpa T 238 passée par les ateliers de Trail 70 a eu les honneurs des colonnes d'un des  derniers numéro de MRC. C'est un hommage au travail effectué par ces ateliers mais aussi l’occasion de faire l’éloge d’une originalité peu connue dans la production BULTACO.


En effet, le modèle 158 est la seule BULTACO de trial MA-NI-A-BLE !!!


En fait, cette 250 a été la seule équipée d’un cadre spécifique à cette cylindrée, basé sur un cadre de développement trouvé trop instable pour la 350 mais qui convenait parfaitement aux 238 cc de ce modèle conçu pour la TVA française à la demande de Franck LUCAS. L’arrière du cadre présente d'ailleurs une ressemblance frappante avec celui des petits Lobito T <devenus ultérieurement  Sherpa T après avoir viré au rouge des "grosses" cylindrées> montés en roues de 20 et 17 pouces.


D’ailleurs, c’est le plus large boitier de filtre à air de ces vélomoteurs <couvercle gauche convexe au lieu d’être concave> qui prend place dans le cadre aux cotés du carburateur AMAL concentrique qui y remplace avantageusement le BING incontinent!


Sans doute là se trouvent les raisons de la remarquable stabilité de carburation constatée en altitude de ces trois modèles : quelques ajustements d’aiguille et de vis d’air suffisent jusqu’à près de 2000 mètres.


On peut d’ailleurs constater sur les photos des compétitions du mondial que les pilotes de l’usine avaient adopté ce type de boitier sur le modèle 199, sinon un peu asthmatique dans les tours par temps chaud comme en montagne.


Et le résultat est saisissant sur ce modèle 158 méconnu : avec pour seule modification des amortisseurs un peu plus longs que la série Betor initiale, on a là une machine très manouvrante,  équipée d’un moteur souple et pêchu aux mi-régimes, sorte de parfait compromis entre les deux reines de l’époque : la maniabilité de la vive et souvent trop volage Cota 348 et les qualités de souplesse moteur et de suspensions des grosses Sherpa

Souvent boudées, les 238 méritent bien de sortir aujourd'hui de l’ombre de leurs grandes sœurs

 

Paul Pujol