Nouveau règlement : ce que j’en pense
23/02/2009 il y a 16 années
Dimanche a eu lieu à l’occasion du trial de la ligue Dauphiné Savoie à Colombier le Vieux , un test sur l’application du nouveau règlement du championnat de France.
Ce test ne concernait que les pilotes experts et pour cause, les autres catégories participaient (au contraire des experts) au championnat de ligue dont le règlement comme chacun le sait est propre à chaque ligue.
Ce test concernait 4 zones choisies parce qu’elles se suivaient dans un espace restreint ce qui permettait aux officiels de suivre facilement le déroulement de ce test.
Les pilotes devaient donc repérer les zones lors du premier tour et appliquer le nouveau règlement sur le deuxième tour.
Quel bilan peut-on tirer de ce test ?
Dans ce règlement deux éléments, le premier : interdiction de rentrer dans les zones pour repérer. Sur cette partie du règlement , même si on a vu Loris Gubian oublier qu’il n’avait pas le droit de rentrer dans la zone et prendre de ce fait un échec , il est clair que ce genre d’incident ne se produira pas en condition réelles , la reconnaissance se faisant la veille, il est clair que dans la tête de tous les concurrents l’interdiction de rentrer dans la zone sera évidente . Sur ce point du règlement je ne crois pas déformer la réalité en disant que la majorité des pilotes n’y voyaient pas d’inconvénients.
On peut donc penser que cette partie du règlement sera validée.
La deuxième partie du règlement concerne l’interdiction de communiquer entre le pilote et son suiveur, c’est là que la commission devra apporter des précisions dans l’application de cette partie du règlement. Le règlement précise que le suiveur peut encourager mais ne pas guider le pilote. Ces « encouragement s » sont la porte ouverte à toutes les divergences et attention danger pour les commissaires qui devront évaluer s’il s’agit d’un encouragement ou d’une aide. Exemple, alors que Guillaume Laniel se place pour attaquer un obstacle, son suiveur après un petit déplacement lui cri « allez » et Guillaume (il me l’a dit ) a bien compris qu’il était bien placé et qu’il pouvait y aller .Il y a (a mon avis) que deux solutions soit on interdit toutes expressions au suiveur ( et ma foi pourquoi
pas ,c’est bien ce qui se pratique depuis longtemps dans le vélo trial)soit on lui redonne le droit a la parole et libre a lui de guider au millimètre son pilote.
Par rapport au suiveur autre problème , évidemment le suiveur après avoir demandé l’autorisation au commissaire a le droit d’aller assurer son pilote , mais qui décidera quels seront les obstacles a risques et combien d’obstacles pourront être considérés a risque, ceci pourraient être établi en concertation avec le représentant des pilotes et les officiels
Autre problème, le temps, quelques pilotes s’étaient équipés de chronomètres dégressifs ou autre timmer, mais il faut bien reconnaitre qu’armer son chronomètre juste avant le coup de sifflet du commissaire n’est pas aisé et le temps est donc approximatif
Là aussi je trouve intéressant de regarder du côté du vélo trial, en vélo trial le pilote peut a tout instant demander au commissaire le temps qui lui reste et bien sur le commissaire est tenu de le lui donner, d’ailleurs spontanément les commissaires donnent la plus part du temps, le temps à 30 puis 60 puis 1 minute 15.
Qu’en disent les pilotes, certes les experts ne sont pas chauds pour ce règlement, a leur tête Bruno Camozzi mène la fronde, mais en discutant ave certains d’entre eux on sent très bien qu’avec quelques aménagements ils sont prêt a tenter l’expérience.
Dans les catégories inférieures, les réactions sont beaucoup moins acerbes et j’ai rencontré des pilotes expérimentés du championnat de France qui rient sous cape car ils se sont toujours passés de suiveur.
J’étais aussi curieux de connaitre la réaction de Philippe Berlatier qui est passé de pilote de premier plan a celui de suiveur de son fils Alexandre. Philippe m’a appris qu’il appliquait à l’entrainement depuis déjà quelques mois ce nouveau règlement et qu’il était venu ( au contraire de beaucoup de pilotes)pour appliquer dans le cadre de ce trial « hors ligue pour lui » un entrainement dans les conditions du nouveau règlement . Alors qu’en pense Philippe ? « C’est génial ! Il y a longtemps qu’on aurait du s’y mettre, on ne se prend plus la tête, Alexandre apprend a mieux se situer sur la moto »
En conclusion, ce nouveau règlement mérite des ajustements qu’il faudra absolument mettre en place avant la première épreuve au risque de mettre les commissaires dans des difficultés sans noms. Des commissaires que l’on, a déjà du mal a recruter et qu’il faut donc absolument préserver.
Jean Finiels