Puy sainte Réparade : la révolution jeune

24/03/2009 il y a 16 années

 

La première épreuve du championnat de France qui s’est courue ce week end à Puy Sainte Réparade marque définitivement un tournant  générationnel et cela dans toutes les catégories.
Les jeunes sont là , le renouveau du trial Français éclos et c’est tant mieux.
Le ton avait été donné dés la conférence de presse (une première et une bonne idée) . Gubian ,seul « jeune » assumait ses responsabilités et acceptait le statut de favori du championnat. C’était au tour de Bruno Camozzi d’expliquer pourquoi le jeune retraité avait pris un dossard ,la réponse était franche «  Je n’ai absolument pas roulé cet hiver et je vais faire les zones pour pouvoir donner des informations a mon pilote (Loris Gubian) , je ferai ce que je pourrais ,mais c’est sur j’ai pas de physique »  .
Jérôme Bethune  prenait le micro pour nous dire qu’il avait sorti la moto de sa caisse une semaine avant l’épreuve, quelques petits soucis de mise au point et en tout et pour tout 2 heures de roulage . Jérôme qui dit clairement qu’il vient sur ce championnat sans se prendre la tête , pour faire un bon coup de moto. Marc Soulas et Alexis Cervantes mettaient tous les deux en avant que désormais ils s’investissaient beaucoup plus dans leur projet professionnels ( tous les deux dans les travaux publics) et qu’il ne restait plus beaucoup de temps pour rouler.

Dés le lendemain , on avait la démonstration que les jeunes avaient pris le pouvoir :

Chez les experts , sur des zones , pour la plus part faites de grandes montées ,sur un terrain très sablonneux ,qui étaient apparues comme faciles  par les pilotes eux même ,la bagarre a été superbe et les échecs nombreux.
C’est Loris Gubian qui va remporter cette épreuve , mais il  a eu a subir une belle pression que lui a infligé un Guillaume Laniel brillant,sur un terrain qui était pourtant pas adapté a son style de pilotage tout sur la roue arrière.. C’est vrai que Loris était nerveux et a commis des erreurs bien inhabituelles. Troisième place pour le régional de l’étape Alexandre Ferrer avec du très bon et du moins bon . Mais avec le plaisir de monter comme Guillaume sur leur premier podium expert et cela dès la première épreuve ! Fantastique !
Quatrième Jérôme Bethune était et ça s’est vu pas encore a l’aise avec sa nouvelle monture et s’en tire finalement assez bien car derrière  Cervantes , Arnaud (avec une côte cassée !) et Gontard (malgré une belle gamelle sur l’énorme jump de la zone 10) étaient vraiment pas loin. . Marc Soulas clôture ce classement Expert .

Et quid de Bruno Camozzi ? Bruno sur la dernière zone du premier tour ( une zone typée Indoor ) tombe lourdement  du haut du plus haut des obstacles.,résultat des courses rupture des ligaments croisés du genoux ! C’est la même blessure (sauf que c’est l’autre genou) qui l’avait empêché de défendre son titre lors du titre de son frère Chrisophe.

Enorme bagarre chez les Séniors 1 et la aussi c’est la jeunesse qui prend le pouvoir,avec un Benoit Dagnicourt qui prend le pas sur Julien Perret ( pour un petit point !) et devant Nicolas Karim qui avait pourtant fait le meilleur premier tour. Mais Benoit fera le meilleur score sur son deuxième tour. A noter la quatrième place de Benjamin Liotaud sur sa nouvelle monture (la Montesa ) qu’il avait seulement depuis une semaine !

Une seule exception, la catégorie Open, ou les « vieux » font de la résistance et notamment Christophe Juffet qui après une année off se remet de la plus belle des manières  en selle pour le titre « open »

Chez les seniors 2 , encore une nouvelle génération avec Steven Coquelin qui a eu beaucoup de mérite avec sa 125 cc sur des zones « bouffeuses » de chevaux  a dominer tous les anciens et leur montures gavées de puissance,dans l’ordre Greuzard,Pirrolles et Karst. Une catégorie qui comptait plus de 50 pilotes et pleins de jeunes. Vraiment encourageant.
Une page du trial Français s’est définitivement tournée à Puy Sainte Réparade,
Un vent d’espoir se lève, Loris  Gubian n’est plus le seul espoir du trial Français et c’est tant mieux , même pour Loris qui doit porter cette pression comme un fardeau.

Jean Finiels