Incendies dans les Landes : Une catastrophe annoncée
Nous nous faisons bien volontiers le relais du Codever pour mettre a votre connaissance le dernier communiqué de l'association /
Alors que les forêts des Landes sont quadrillées par un important réseau de chemins, les pompiers rencontrent de grandes difficultés pour circuler avec leurs véhicules de lutte contre l’incendie
. On se demande bien pourquoi.
Incendies dans le Sud-Ouest : une catastrophe annoncée
Communiqué DE PRESSE
01/07/2009
Il est vrai qu’en janvier dernier, la tempête Klaus a jeté à terre un grand nombre d’arbres et de branches. Et les
propriétaires forestiers, qui attendent toujours les aides promises par l’Etat, n’ont pu nettoyer les sous-bois,où les chablis forment un excellent combustible.
Oui mais… et les chemins ?
Ces dernières années, la grande majorité des chemins des forêts landaises a été interdit à la circulation des
véhicules à moteur, autres que les engins d’exploitation. La sanctuarisation des espaces naturels et la « chasse aux motorisés » sont à la mode, et pas seulement dans les Landes1, mais on en voit ici les limites du concept :
Cinq mois après la tempête, la plupart des pistes sont toujours impraticables !
Or, cela ne serait pas le cas si les randonneurs motorisés pouvaient circuler librement sur ces chemins. En effet, ceux-ci auraient dégagé les voies à l’occasion de leurs balades, comme c’est l’usage. Et aujourd’hui, les
pompiers pourraient faire leur travail normalement.
Au lieu de cela, les pistes inaccessibles ont obligé à sortir les Canadairs, ce qui est rare dans ce secteur. Et coûteux. S’ajoute bien sûr la perte sèche pour les propriétaires, qui voient leur bois partir en fumée. On ne doute pas que l’Etat – et donc les contribuables, parmi lesquels on compte ces mêmes randonneurs motorisés sera appelé à compenser ces pertes. Enfin, l’atteinte aux habitats et aux écosystèmes est évidente, et,comme amoureux de la nature, nous la déplorons vivement.
Gâchis…
C’est le mot qui vient à l’esprit quand on sait que les randonneurs motorisés oeuvrent bénévolement, et toute l’année, à l’entretien des chemins qu’ils empruntent. Mais voilà : ces adeptes d’une autre manière de
randonner sont montrés du doigt et accusés de tous les maux. Face à de telles catastrophes, que représentent
quelques traces de pneus sur un chemin?
Comme à chaque fois, les élus et les pouvoirs publics ne seront pas les derniers à déplorer ces incendies.
Pourtant, après la tempête, de nombreux clubs ont offert leur aide aux communes pour dégager les voies
forestières2. Ils attendent toujours une réponse…
Contact : Charles Péot (Porte-parole) au 06.09.02.77.61 – charles.peot@codever.fr
www.codever.fr - www.observatoire-chemins.org - www.journeedeschemins.fr